
12 raisons à la reconversion
- chatillonisa
- 15 janv. 2022
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 janv. 2022
Tu en as assez de ton travail actuel... Il te fait sentir aujourd'hui carrément mal... mais tu n'arrives pas à te décider de partir ? Tu te demandes si changer de métier est vraiment un choix judicieux ou raisonnable ? L'herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ?...
Je te présente dans cet article 12 symptômes ou raisons qui devraient t'aider à prendre la bonne décision : celle de la reconversion qui te fera le plus grand bien.
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Laisse moi d'abord me présenter rapidement : je suis Isabelle, j'ai 35 ans. Ancienne prof' de maths, ayant passé 11 ans auprès de collègiens... je suis actuellement en reconversion dans les études statistiques...
La prise de décision difficile : j'en connais un rayon. Et ma reconversion, ce n'est pas celle où tu choisis finalement d'enseigner à des lycéens au lieu des collégiens !! C'est le choix de quitter les maths pures et l'éducation nationale, "prisons dorées" , pour aller affronter le monde de l'entreprise.
Assumer un tel changement de culture dans son milieu professionnel n'est pas anodin. Je ne regrette pas du tout mon choix tellement je vois comme je vais mieux aujourd'hui...
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Venons-en à ce qui t'intéresse ! Alors je te préviens, cela peut faire bobo au petit cœur mais il n'y a que la vérité qui blesse...
Signe numéro 1 :
Tu râles souvent. Même en dehors du travail. Même pour une autre raison apparente que le travail...
En fait, tu n'es pas satisfait et surtout tu n'es pas heureux, tout simplement. C'est bien de se l'avouer aussi ! La déprime n'est peut être pas si loin... (si tu ne t'écoutes pas, ton déni ou ta "raison" augmenteront tes problèmes).
Mais maintenant, il faut arrêter le déni. Si tu es à fleur de peau, si tout t'irrite, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche dans ta vie. On peut parler de "dissonance". Si ton travail prend trop de place "en dehors" , cela aura ou a déjà des répercussions sur les autres sphères de ta vie, et sur tes proches aussi.
Signe numéro 2 :
Tu as des soucis de santé chroniques sans gravité.
Et tu as tendance à mettre cela sous le compte d'un autre aspect de ta vie...Pour ma part, sans rentrer dans les détails, je crachais tous les matins au réveil des jours de classe. Je me disais que c'était juste un souci ORL... Mais oui... C'est bien connu : il est plus facile de faire l'autruche ! Tu connais le verbe "sommatiser"? Je t'invite à aller chercher sa signification si ce n'est pas le cas. Encore une fois, il vaut mieux ne pas se cacher cela à soi-même. Tu te feras un grand cadeau en avouant qu'il est possible que tes petits soucis de santé peuvent être liés au travail, aussi rationnel(le) sois-tu... "Tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime".... La maladie : c'est plutôt le "mal a dit"... Signe numéro 3 :
Tu as déjà cherché la signification du mot "burn-out" sur le net... Alors, en réalité, il existe plusieurs versions d'épuisement professionnel. Un petit éclairage.... Version 1: Tu as l'impression de tourner en rond. Tu t'ennuies... Version 2 : Tu te sens dépassé(e) par le nombre important de tâches à réaliser Version 3 : Tu ne sais même plus pourquoi tu fais ce boulot... Version 4 : Tu mélanges ou alternes entre les versions 1, 2 et 3 (partiellement ou totalement) V1 : Ton travail actuel n'est peut être pas suffisamment stimulant pour toi ? Tu regardes souvent la montre ? Cela s'apparente à un prémice de ce qu'on appelle aujourd'hui "bore out"... Vigilance donc.
V2 : Tu te sens surmené(e), tu ne sais plus ou donner de la tête... tu peux même parfois être amené(e) à travailler plus qu'il n'en faut (plus que ce qui est demandé parfois !)... Tout cela pour compenser quelque chose qui te gêne dans le travail. Il s'agit de "sur-adaptation". A un niveau élevé, tout cela ressemble au fameux "burn-out", état critique d'épuisement professionnel. Pour ma part, je déployais bien trop de techniques diverses comme des méthodes d'anticipation pour éviter l'improvisation, la confrontation, la gestion de conflits (faire la discipline en classe avec les élèves : quelle horreur !!!).
V3 : Combien de fois me suis-je dit : mais pourquoi je fais ce métier ? Quand on commence à perdre ses repères, c'est qu'on a envie d'autre chose. Ce qui avant constituait pour nous quelque-chose de fort, de "signifiant" , ne constitue aujourd'hui plus qu'une vieille "raison" à laquelle on s'accroche.. Personnellement, je ne voyais même plus la transmission comme valeur tellement je ne me sentais plus à ma place... Pourtant, j'aime toujours transmettre. Tout le monde "voit" cette utilité sociale commune du professeur... Moi je ne la voyais plus du tout. La perte de sens n'est pas à prendre à la légère. Cela s'appelle le "brown-out".
V4 : Beaucoup de personnes en souffrance au travail mêlent 2 ou 3 versions, en fin de compte. On peut être en bore-out intellectuel car le programme scolaire en mathématiques ne change pas et l'âge des collégiens non plus...et être en même temps en burn-out émotionnel à se "sur-adapter" émotionnellement à une classe d'adolescents à gérer. On peut aussi finalement être en brown-out quand on a l'impression que faire cours à des adolescents ne sert pas à grand chose tellement ils ne semblent rien en retenir... On peut vivre le tout et son contraire en même temps, mais pas dans les mêmes sphères. Le travail, ce n'est pas la vie. Préservons-nous.
Signe numéro 4 :
Tu te rends compte que tu as choisi un métier pour les mauvaises raisons. Ce n'est pas le signe le plus évident ou flagrant. Seule une personne qui a commencé un travail d'introspection peut le sentir. Je te donne mon exemple pour que ce soit plus concret pour toi : après un bilan de compétences et diverses thérapies, je sais aujourd'hui pourquoi j'avais choisi le métier de professeur : pour aider les autres certes, car j'aime bien les mathématiques certes... mais aussi car je cherchais la sécurité de l'emploi, du salaire, le confort finalement. Mais cela a fini par ne plus compter.
Signe numéro 5 : Les conditions de travail ne sont pas faites pour toi Quand on continue à vouloir mieux se connaître, on finit par savoir ce qui "matche" mieux avec soi. Encore pour exemple, je vous livre ma situation. J'ai quitté le bateau de l'Education Nationale en partie à cause du bruit, de l'atmosphère des collèges remplis d'adolescents dont les préoccupations ne m'intéressent pas du tout et du "microcosme des profs"... J'ai besoin de calme, de beau, de stimulation intellectuelle... Signe ou raison numéro 6 : Parce que tu as subi un changement familial fort Après la naissance de ma fille, mes aspirations ont fortement changé. Cela peut paraître paradoxal mais c'est grâce à elle que j'ai renoncé aux vacances et divers avantages. Pas parce que je me suis rendue compte qu'être parent pouvait être l'enfer, non non non !! Mais parce que je me devais d'être plus heureuse pour elle. La qualité du temps passé avec elle prévaut à la quantité seule... Signe ou raison numéro 7 : Parce que tu es hypersensible ou multipotentiel(le) Je pense que d'autres en parleront bien mieux que moi. Toujours est-il que si tu sais quelles particularités tu as, tu peux mieux en déduire quels types de métiers sont faits pour toi. N'hésites pas à chercher tout cela sur le net. Signe numéro 8 : Tu as un sentiment d'isolement, impression d'être seul(e), personne ne te comprends !! Oh Caliméro...quand tu te sens désespérément seul(e), que toutes tes bouteilles lancées à la mer ne trouvent plus preneurs, cela veut tout simplement dire que tu as atteint le point de "non-retour" de la compassion des autres ! (Sauf si tu as des amis qui t'entourent et te soutiennent bien évidemment... ). Au collège, je me sentais tellement seule que j'avais l'impression que plus personne me réconfortait, même quand je pleurais ! C'était évident pour eux qu'il fallait que je réagisse... et ils connaissaient la rengaine. C'était moins évident pour moi.
Signe numéro 9 : Tu es fatigué(e) au réveil et/ou tu pleures facilement. Tu te lèves fatigué(e), déjà taciturne. Tu as l'impression de ne pas avoir récupéré. Tu dors mal. Tu pleures régulièrement. Ça y est, ton corps commence à ne plus suivre. C'est un aspect plutôt "psychique", nerveux de la fatigue. Le métier de professeur m'a fait connaître des états de grande fatigue : non pas physique, mais des états de fatigue à la fois psychologique, psychique et intellectuelle. J'ai mis des mois à me remettre après du repos. Signe numéro 10 : Tu penses déjà à la retraite et/ou très souvent aux vacances Tu la visualises bien là, ta retraite ?? Allez... tu rêves de vacances les 3/4 du temps ! Signe numéro 11 : Tu as des comportements compulsifs (achats, nourriture...) Ils sont liés -temporellement- de près à une de tes situations professionnelles. Ils te permettent de compenser mais ne font que retarder la bonne décision... Signe numéro 12 : "Oui mais... " Cette expression, tu la connais bien hein ? Bannis-là de ton vocabulaire. Si avant le "oui", il y a quelque chose.... C'est ce quelque chose là qui compte... Pas la raison après le "mais"... Ce qu'il y a après le "mais" est parfois un frein qui ne t'appartient pas (éventuelle bien-pensance de la famille qui est raisonnable, tout comme la société...)
Il ne faut pas en vouloir aux gens qui veulent te laisser enfermé(e) dans ta situation... Ils sont juste trop proches de toi et veulent ta sécurité. Ce seront les premiers à te féliciter quand tu auras eu le courage de changer.
Signes bonus : à partir du moment où tu te poses la question de changer de métier, n'est-ce pas déjà là le premier signe évident qu'il faut changer de métier ? C'est aussi cela "s'écouter", ce n'est pas inconscient ou égoïste...c'est suffisamment s'aimer !
Dernière chose : fais confiance aux synchronicités... Si ma collègue de français pouvait ressentir à quel point sa phrase anodine m'avait aidé : "je crois que tu devrais y aller"... (elle parlait juste de mon cours avec les 6e, pas de l'Education Nationale !)
SORTIR DU CONFORT IINCONFORTABLE... THAT IS THE QUESTION
A méditer ...

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